L’éloge de la Médiocrité

MONCHOACHI dans son livre, « L’éloge de la servilité » portait à notre connaissance des éléments existants et vérifiables pour nous amener à comprendre le Martiniquais. Qui sommes nous? Pourquoi nous ne nous appartenons pas?

IL met en exergue l’attitude de FANON et VS NAIPAUL qui sont pour l’un le meilleur d’entre nous, le plus entier et le plus clairvoyant et l’autre jeune écrivain, futur prix Nobel qui après un bref séjour pour NAIPAUL et une immersion dans la société Martiniquaise pour FANON se sont enfouis et ne se sont pas remis de cette exploration.

C’est l’épisode grotesque de la consultation précipitée pour choisir un drapeau pour soit disant apaiser notre société avec comme résultat la démultiplication de la division qui m’amène à me poser les vraies questions. Pourquoi? Comment? Pour qui?

Pourquoi un drapeau pour la Martinique? La question ne se pose pas tout pays qui habité par une communauté, ayant une histoire et un destin commun utilise son drapeau et le respecte mais pas uniquement pour aller jouer au Football, et c’est cette confusion qui avait été levée de mon point de vue par le Président en place. Il ne pouvait pas prendre une autre position notre drapeau ayant été conçu en prison et utilisé lors des manifestations d’étudiants et lors de nos différentes luttes. Maintenant qu’il ne fasse pas l’unanimité quelles que soient les raisons avancées c’est logique dans un pays de droit dit démocratique. Par contre l’enfumage et le welto pour récupérer la paternité n’ont trompé personne quid de la consultation. Le résultat est édifiant l’arrivée du petit colibri qui fait du surplace n’est pas l’exemple que nous aimerions donner et la goutte d’eau qu’il semble porter pour éteindre l’incendie n’est pas suffisante car aujourd’hui à la vue du résultat la majorité des Martiniquais a compris que son drapeau est le RVN et ça s’arrête là. Nous avons encore raté une occasion d’être ensemble même si le grand timonier qui sévit en télé rejette tout cela d’un revers de main. Pour lui construire un projet collectif n’a pas de sens.

Tout cela est normal car aujourd’hui toute analyse sensée doit se faire par le prisme de l’argent et des chiffres. C’est cela qui fait autorité mais n’est pas durable car de plus en plus ceux qui mettent en avant leurs humanités sont de plus en plus nombreux et vont à contre courant de cette pensée dominante bien pensante mettant en avant la monstration, l’égoïsme, alors que la liberté individuelle est normale mais la conscience collective un devoir.

Le comment? En n’imposant pas sa vision des choses mais en convaincant que le changement est vital sans quoi nous perdrons ensemble, nous gagnerons en faisant tout ce qui est en notre pouvoir pour responsabiliser et nous avons les moyens. Si nous sommes honnêtes en dehors de celles et ceux qui sont obligés soit professionnellement soit par allégeance c’est médiocre, peut mieux faire.

Publié par LA PRAXIS

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