Ce ne sont ni l’hymne ni le drapeau qui apaiseront cette société, ils existent déjà, nous ne sommes pas en guerre et hissons le drapeau à chacune de nos luttes. Toute personne aimant son pays et son peuple parlant d’insurrection ou de révolte aujourd’hui n’a rien compris des mouvements sociaux. Aucune action d’envergure ne peut avoir lieu avant une relation saine et durable entre les différentes communautés habitant ce pays. Sinon cela voudrait dire que nous n’avons pas pris la mesure des évènements lors du dernier mouvement social.
À L’OSCOP nous ne prônons pas la résignation mais nous savons par expérience que trop de réflexions tuent l’action mais trop d’actions empêchent la réflexion. Si aujourd’hui en fonction de l’état des forces en présence nous partons dans un mouvement social inorganisé, irréfléchi, tous les éléments d’un embrasement social existent et le résultat escompté ne sera pas à la hauteur de notre espérance.
Ne donnons pas du grain à moudre à ceux d’en face.
Ce ne sont ni les politiques qui ont perdu la confiance de la population, ni les syndicats qui n’arrivent pas à sortir de leur corporatisme, ni les sachants qui parlent d’insurrection mais n’ont jamais mis les pieds sur un barrage qui dirigeront le mouvement. Le peuple et le peuple seul peut diriger un mouvement social d’envergure porteur en finalité de négociations. Mais avant de le mettre en branle nous sommes obligés de passer par la case départ, nous sommes obligés de nous parler, d’échanger, de nous comprendre, de créer une relation saine et durable entre les différents groupes qui essaiment en Martinique si nous voulons métamorphoser cette société sinon advienne que pourra.