Si nous n’organisons pas la société Martiniquaise avec le concept de l’opinion publique pour qu’elle intervienne dans les prises de décisions concernant la population alors à chaque action qui sera faite par nos politiques, des collectifs, des associations, des commissions, des syndicats, des groupes etc. elle sera toujours remise en question par la souveraineté populaire.
Le jour où nous légitimerons un espace de liberté et d’expression libre où le peuple pourra prendre la parole, pourra s’exprimer librement, nous tenterons de dépasser les blessures de l’esclavage, du colonialisme et de faire face en toute confiance à notre avenir. L’intelligence collective permettra d’éclairer notre communauté et faire converger l’intelligence et la connaissance vers le but commun. L’opinion majoritaire qui se dégagera par la parole, le dialogue, le débat, les confrontations d’idées, fera loi et la minorité tout naturellement acceptera.
C’est cela la réalité, c’est le chemin, mais il faut le construire, c’est notre mérite qui nous permettra de le faire et sûrement pas le hasard. La difficulté c’est d’arriver à dépasser l’intérêt personnel, la démarche partisane,le fonctionnement clanique, de se faire violence, de s’intéresser au projet commun, le mettre en avant. Mettre toutes les chances de notre côté en agissant à la faveur des événements en analysant les différents paramètres en travaillant à mettre de côté nos origines sociales qui créent tant d’inégalités pour nous mettre en relation pour créer notre réseau.Il faut mettre toutes les chances de notre côté, l’initiative de chacun d’entre nous qui par la persévérance, la communication, le talent, la persuasion nous fera connaître. Il y a aussi le mérite certain celui des ouvriers, celui des classes populaires, que l’on minimise souvent mais qui est d’une importance Capitale, le mérite ce n’est pas le privilège.
CE N’EST PAS TOUJOURS L’AUTRE
Souvent nous nous autodétruisons, nous nous auto-flagellons, alors que c’est nous et nous seul qui pouvons apaiser la souffrance de ceux qui savent ce que veut dire la misère, l’homme est le remède de l’homme. Nous pouvons ensemble résoudre les problèmes de ce mal vivre qui hante tous ces milieux défavorisés. Nous avons été éclairés par de nombreux Martiniquais responsables et engagés qui sont morts aujourd’hui. Il nous faut sortir de l’endoctrinement pour aller vers l’auto-endoctrinement, le libre arbitre, la liberté humaine c’est le chemin. Que ceux qui parlent de néantisation identitaire qui sont dans le médical trouvent la thérapie à la dérive identitariste. L’idée d’une invariance des peuples constitue un dangereux fantasme qu’il importe d’éradiquer.Tenants et adversaires de l’idéologie identitariste partagent de façon paradoxale la même conception biaisée de l’identité, attribut concernant non pas les peuples, mais l’individu en tant que personne… Ce sont les travaux de Jean BERNABÉ que j’invite à utiliser pour comprendre le phénomène.
L’HEURE DE NOUS MÊME A ENFIN SONNÉ
Celles et ceux que je rencontre disent que la tâche est ardue, le projet ambitieux, la démarche Utopiste, mais personne n’a dit que cela est irréalisable. Quand vous voulez résoudre un problème, il faut bien le poser sans quoi la solution sera fausse. Si nous voulons résoudre ce problème qui est simplement notre manque de cohésion, la solution est aussi simple elle passe par notre seule volonté. Si nous sommes responsables et que nous nous engageons, à expliquer, relayer, défendre le projet, les maux dont souffre notre pays sont à la mesure de nos actions. Nous sommes capables de redonner confiance aux Martiniquais, en eux, en notre Pays, en l’avenir.
J’ai lu tous les débats du France-Antilles, j’ai utilisé vos mots, vos idées deux m’ont frappé et j’aimerais partager un bout de chemin avec eux dans la construction d’une société solidaire fraternelle et équitable c’est KR du collectif Bakwa et MLD.