Notre faiblesse, notre grande faiblesse, notre lacune, notre impuissance, notre frein.
LA VISION GROUPUSCULAIRE
Tant que tous les problèmes seront traités par petits groupes il n’y aura aucune réussite, aucune avancée significative et souvent le but fixé n’est pas atteint ou approximativement. Il y a de nombreux domaines dans lesquels nous sommes obligés de faire consensus, de trouver un compromis.
Nous n’avons plus Fanon, Césaire, Damas, Glissant, mondialement connus faisant entendre notre voix, rayonnant dans le monde entier. Aujourd’hui nous pouvons compter sur les doigts d’une main celles et ceux de chez nous qui atteindront cette dimension. Celles et ceux qui nous représentent à l’international le sont dans le domaine du sport, de la musique, de la cuisine, de la littérature.
Chaque action de chez nous qui pourrait être entendue et avoir une répercussion mondiale est souvent portée par un groupuscule, pas plus d’une dizaine de militants engagés sont impliqués dans le mouvement.
Nous n’avons pas de vision globale, nous n’avons pas de sens commun, ne me faites surtout pas de procès inutilement, car je ne cherche pas du tout à uniformiser, à faire que tous se ressemblent, je vais du particulier au général, je cherche à fédérer. Il y a des sujets sur lesquels une personne seule ne peut être entendue, écoutée, y compris si elle a des partisans derrière.
Chacun a son point de vue sur l’Identité Martiniquaise, tout le monde a son point de vue sur l’Indépendance de la Martinique, chacun a son point de vue sur le comportement des puissances d’argent en Martinique, tout le monde s’élève contre notre empoisonnement. C’est normal, c’est sain, c’est juste, le contraire serait dommageable. Les partis, les syndicats, les associations, les mouvements ont le droit et le devoir d’exister, d’agir, heureusement, mais ce n’est pas une sinécure, ce n’est pas un lieu de plaisir, ce n’est pas du paraître, ce n’est pas se faire connaître pour ce présenter aux élections , c’est un travail à forts enjeux car au bout ce sont des êtres humains qui ont de besoins vitaux et qui nous font confiance.
C’est une démarche, c’est une posture et la meilleure formule pour trouver le consensus, le compromis, la vision globale, c’est le dialogue, le débat. Le vrai débat ou la contribution de chacun permet l’enrichissement de tous, nous avons délaissé cette démarche pour passer au jugement avec arrogance et mépris ce qui appauvrit , réduit notre vision commune, on ne se parle plus, on s’invective.
Je vous ai fait une proposition facile à mettre en place et efficace pour prendre en compte la parole du plus grand nombre : le terrain, par le retour des associations, le sens donné par l’intelligentsia, la praxis par l’expertise.
Un outil au service du pouvoir en place en conseil ou en confrontation avec le pouvoir en place faisant entendre la voix des sans voix. Mais si il y a accord si on parle d’une seule voix la Martinique peut être entendue très loin. Ce n’est plus le pour ou contre mais le pourquoi et comment.