Nous sommes dans l’obligation de nous rencontrer, d’échanger, de construire, le moment que nous vivons aujourd’hui est chargé d’espérance, nous avons le devoir d’écouter, de parler, de retenir la leçon pour créer quelque chose de nouveau. Il faut que la gestion de ce pays change nous sommes arrivés au paroxysme, à l’apogée de nos insuffisances, de nos manquements, de nos contradictions, de nos paradoxes, de notre égoïsme tout simplement. Et surtout ne cherchons pas le responsable, le coupable, car la responsabilité nous incombe à tous nous n’avons pas su jouer collectif, nous n’avons pas su construire le Nous, la raison crève les yeux et nous sommes tous d’accord pour le dire haut et fort c’est le cancan politique permanent, c’est l’activisme politique opportuniste, enfin c’est l’électoralisme déifié, glorifié, considéré comme l’objectif principal, ramené à l’essentiel qui est l’élément perturbateur de notre posture de mise en avant des intérêts supérieurs du pays et de notre bien commun.
Et surtout que l’on ne me dise pas que je veux uniformiser les choses, que je veux unifier les partis, que je suis un rêveur. On me dit Utopiste, cela ne me gêne point c’est une Utopie refondatrice, créatrice, génératrice, bienfaitrice. Car je sais très bien et nous le savons tous, nous avons chacun notre vision de la vie et nous défendrons toujours nos convictions. Mais justement là n’est pas le débat, je demande un effort, le dépassement pour qu’en finalité quel que soit le pouvoir en place, que nous soyons une opinion publique, une société civile organisée, prise en compte, respectée, écoutée en conseil à côté du pouvoir. La création d’un comité de liaison avec la société est nécessaire, les organisations de la société civile, les organisations non gouvernementales ont une expertise spécifique, elles ont une excellente connaissance de la diversité des milieux sociaux. Elles ont une capacité de comprendre et faire remonter les attentes de la population, il faut le prendre en compte, il faut les respecter. C’est notre objectif, notre finalité.
Mais qu’entendons nous par activisme politique, c’est un engagement qui privilégie l’action directe, une forme de militantisme dont l’une des modalités peut être de braver la loi, s’agissant d’actions parfois qui peuvent être considérées comme violentes, mais là n’est pas le problème les gens militent comme ils le souhaitent, la malhonnêteté intellectuelle c’est que c’est à des fins électoralistes et l’électoralisme c’est l’attitude d’un homme politique ou d’un parti qui détermine ses positions et son programme en fonction du bénéfice électoral escompté. Tout cela doublé d’opportunisme, pas que pour les activistes politiques mais aussi pour tous ceux et celles qui bénéficient d’une petite notoriété et qui se voient au haut de l’affiche, car l’opportunisme, c’est oublier les grandes considérations essentielles devant les intérêts passagers d’un jour. Cette course aux succès éphémères et la lutte qui se livre tout autour sans se préoccuper des conséquences ultérieures. C’est aussi pour d’autres l’abandon de l’avenir d’un mouvement que l’on sacrifie au présent.
Tout cela a peut être des mobiles honnêtes. Mais cela reste de l’opportunisme, or l’opportunisme honnête est peut être le plus dangereux de tous. On dira qu’une société est juste si on arrive à l’organiser de telle manière qu’elle maximise la somme des désirs rationnels des individus. Et je suis convaincu que c’est dans ce sens qu’il faut aller.
Ti Sonson ni Lapawol 