LA CONVENTION

Vous êtes nombreux à me demander comment je vois la convention avec la société civile et comment je l’articulerais dans le panel des institutions. C’est une démarche complexe je l’avoue mais qui serait d’une grande utilité pour tous. J’ essaierai d’expliquer comment je vois la démarche, pourquoi construire cet outil et pour quoi faire. Il est vrai que pour comprendre la méthode il faut savoir que je n’analyse pas un problème par petits bouts, je l’analyse d’une manière globale, je ne l’analyse pas non plus d’une manière statique, je l’analyse d’une manière dynamique, en mouvement. Je ne considère pas les éléments indépendants les uns des autres mais en interdépendance c’est à dire d’une manière systémique. Pour la mise en pratique, je n’utilise pas la lutte des classes simplement parce que j’adapte la démarche dans le cadre de notre relation, aujourd’hui nous sommes nombreux à être auto entrepreneurs et au moindre mouvement social nous nous plaignons car c’est vrai souvent ce sont les petites entreprises qui trinquent en premier. La pratique serait la pratique du rapport de forces , la pratique de la négociation. OUI il faut prendre en compte l’opinion publique, elle compte beaucoup dans la résolution de problèmes, deux exemples viennent de nous le rappeler le traitement de la situation sanitaire et la solution pour régler la pénurie en eau. La société civile est une force. Elle a toute sa place à côté des gouvernants.

Je considère que les représentants de l’Etat, le gouvernement, ce sont les politiques au pouvoir. Ce n’est pas la peine de faire évoluer les institutions pour régresser dans la pratique, le temps du gouverneur est passé et ce sont nos insuffisances qui empêchent à l’Etat de voir le doublon. Justement d’où viennent nos manquements, nos freins? Pas d’un manque de compétences en Martinique, il y a pléthore de sociologues, de psychologues, d’écrivains, d’ingénieurs, de médecins et la liste est encore longue. Le problème fondamental, crucial, c’est le conflit permanent existant entre les partis politiques, l’éclatement, le morcèlement des organisations politiques font que de nombreux partis sont préoccupés principalement par leur survie. Les différentes scissions qui ont eu lieu depuis quelques années ont créé des blocs antagonistes et le traumatisme de l’échec aux élections de certains hommes politiques les a rendus amers et revanchards on a là tous les ingrédients du blocage de notre société. Là aussi la société civile a un rôle important à jouer, les associations, les ONG etc. peuvent aplanir les tensions qui existent entre les partis. Nous sommes des citoyens et notre participation à la vie de la cité nous demande de nous organiser, notre idéal de vie notre dévouement au bien commun. Mais il faut que l’on soit bien d’accord, cette démarche c’est bien dans le fonctionnement de la société Martiniquaise.

Par contre en face du pouvoir central , en face des puissances d’argent, des affairistes économiques, d’un état rétrograde, les gens sont dépourvus face à ces bouleversements politiques, économiques et sociaux nous sommes obligés de nous unifier pour la lutte et ce programme n’a rien de commun avec notre démarche car la bataille est commencée depuis longtemps et est loin d’être gagnée. Là aussi la société civile a toute sa place elle peut se positionner en conseil, en interlocuteur privilégié de la Collectivité. Il y a des gens intelligents et expérimentés au pays qui peuvent s’assoir autour d’une table pour produire un Manifeste.

Tout cela sera développé ultérieurement.

Publié par LA PRAXIS

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